CONTEXTE DU PROGRAMME DE DPC

Cinquante ans après la première utilisation des antibiotiques, la résistance aux antibiotiques est devenue un problème international majeur. Des travaux récents ont étudié les modalités de prescription des antibiotiques en ambulatoire. Les résultats de toutes les enquêtes Françaises ont confirmé que les antibiotiques étaient prescrits dans 40% des rhino-pharyngites et 80% des bronchites. [1]
En novembre 2001, le Ministre Délégué à la Santé s’est appuyé sur un rapport d’experts pour annoncer la mise en place du 1er plan d’action national visant à préserver l’efficacité des antibiotiques [2]. Après les mises en œuvre des campagnes de communication de la CNAM, de la mobilisation des professionnels, de la mise en œuvre du TDR angine, de la politique conventionnelle de la convention généraliste, la consommation d’antibiotiques a diminué de plus de 15% sans que cet effet se prolonge aussi nettement ensuite.
Une action nationale de santé publique a été formalisée dans le 2ème plan 2007-2010 [3] et poursuivie par 3ème plan antibiotique qui est devenu un plan national d’alerte sur les antibiotiques.

Dans son axe n°1 l’action n°7 vise à « Développer la formation continue et l’évaluation des pratiques professionnelles concernant la prescription d’antibiotiques ».[4][
Les recommandations de l’AFSSAPS permettent de cibler les situations où la prescription antibiotique n’est pas recommandée dans les infections saisonnières. Pour autant, la connaissance de ces recommandations ne permet pas aux professionnels en situation d’éviter la prescription dans ces situations. Des travaux préliminaires (PAAIR I) ont permis d’identifier 11 situations cliniques « à risque » limitant la mise en œuvre des recommandations sur la prescription des antibiotiques dans les infections respiratoires hautes et basses de l’adulte présumées virales [5].

Dans le même temps, ce travail a permis l’élaboration par les professionnels en situation de stratégies susceptibles de dépasser ces limites.
L’étude PAAIR 2 valide ces situations et ces stratégies pour l’ensemble des médecins généralistes. Il démontre que deux types de formation sur 2 jours modifient durablement les pratiques des participants en permettant une baisse de la prescription des antibiotiques. L’étude PAAIR 3, dont les résultats finaux seront prochainement communiqués, vise notamment à évaluer si cette baisse est durable plus de 2 ans après la formation initiale.

Parallèlement à cela dans le cadre de la déclinaison du 3ème plan antibiotique en Ile de France, la ligne téléphonique CoTéPrAgmatique de conseil en prescription antibiotique dédiée aux MG a été déployée d’avril 2013 à mars 2015 sur les crédits Fonds d’intervention régionale (FIR) 2012 octroyés par l’agence régionale de santé (ARS). Ce projet a été porté par le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) en partenariat avec la Société Française de Médecine Générale (SFMG), la Société de Formation Thérapeutique du Généraliste (SFTG), la Société Française de Documentation et Recherche en Médecine Générale (SFDRMG), en collaboration avec la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF). L’objectif général de la ligne était d’améliorer la pertinence des prescriptions d’antibiotiques en médecine générale ambulatoire. Les objectifs opérationnels étaient de répondre au questionnement des médecins généralistes ambulatoires, de réduire le taux de prescriptions inappropriées d’antibiotiques, d’augmenter la pertinence des prescriptions d’antibiotiques en rapport avec les données actualisées de la science et de favoriser le recours à un conseil adapté en cas de difficulté de prescription Les données de la ligne ont permis de relever les situations posant problèmes aux médecins généralistes.
Après une phase d’évaluation de sa prescription et de pratique, il est donc intéressant d’utiliser ces résultats afin de permettre une amélioration de son exercice dans le but de prescrire les antibiotiques de manière raisonnée et d’utiliser des outils pour ne pas prescrire lorsque la situation ne l’indique pas. De surcroît, la pertinence de la prescription rejoint les objectifs médico-économiques en favorisant la non prescription d’antibiotiques et l’utilisation de molécules présentes au répertoire des génériques et peu coûteuses.
Ce programme de DPC doit permettre d’atteindre tous ces objectifs, par le choix des méthodes comme l’audit clinique et les deux journées formatives afin d’ améliorer l’appropriation de nouvelles compétences.

1 Observatoire National des prescriptions et consommations des Médicaments dans les secteurs ambulatoires et hospitaliers. Prescription et consommation des antibiotiques en Ambulatoire. Agence du médicament 1998
2 Propositions pour un Plan national pour préserver l’efficacité des antibiotiques 2001-2005, rapport réalisé en novembre 2001 par AC Crémieux, B. Schlemmer, et O. Reveillaud.
3 http://www.sante-sports.gouv.fr/plan-national-pour-preserver-l-effic

Informations sur la formation DPC :

Référence de l’action : 11102200038
Sigle ODPC : CNGE FORMATION
Identifiant ODPC : 1110
Profession(s) visée(s) : Médecin
Type d’action : Formation continue
Format de l’action : Non présentiel
Prix de vente en € : 285,00 €
Effectif Maximum par Session : 50

Consultez et trouvez votre formation DPC sur le site officiel de l’Agence nationale du Développement Professionnel Continu

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