Résistance aux antibiotiques et réchauffement climatique : même combat

Un parallèle étroit peut être établi entre le réchauffement climatique et l’antibiorésistance. Nous savons que, dans les 2 cas, le phénomène s’aggrave de façon rapide et que les mesures qui permettraient de le contrôler, bien qu’elles soient connues, ne sont pas prises ou, en tout cas, ne sont pas appliquées de façon suffisamment rigoureuse pour permettre de contrôler des situations qui s’avéreront catastrophiques pour l’humanité dans les prochaines années.

Un article publié dans The Lancet il y a quelques semaines chiffre à près de 5 millions le nombre de décès associés à la résistance aux antibiotiques, dont près de 1,3 million lui sont directement imputables. L’antibiorésistance est donc devenue l’une des principales causes de mortalité dans le monde. Sans grand risque d’erreur, on peut estimer que les études à ce sujet sous-estiment la réalité, les données de nombreux pays étant peu fiables. ( … )

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Position Paper : Le bon usage pour diminuer l’impact environnemental des médicaments

Position Paper (Ce qu’il faut retenir…) *

* Avec la contribution du groupe de travail bon usage et impact environnemental

Le 5ème Forum de l’ABUM du 18 mai 2023 intitulé « Le bon usage pour diminuer l’impact environnemental des médicaments » a permis de questionner, avec l’ensemble des acteurs concernés, la pertinence d’intégrer l’impact environnemental comme une des dimensions du bon usage des médicaments.

Les débats ont confronté l’enjeu sociétal de la préservation de l’environnement (au regard de l’empreinte carbone et de l’élimination des résidus dans l’eau) à toutes les étapes de la « chaine du médicament » : la conception, la production, la prescription, la dispensation et l’utilisation par les patients.

Patients connectés et recherche clinique

La télésurveillance des patients a fait l’objet de 8 études randomisées positives avec, selon les études, un bénéfice sur la qualité de vie, la satisfaction des patients, l’amélioration des symptômes, la dose-­intensité­ de traitement, la réduction des hospitalisations et la survie chez des patients en cours de traitement et­/­ou en situation de cancer avancé. Ces principales indications sont la gestion des effets indésirables des traitements, l’optimisation des soins de support, l’aide à la détection de rechute ou de complications en phase post-thérapeutique et les soins palliatifs. L’organisation des établissements est un élément déterminant et requiert, notamment, la présence d’infirmières de coordination pour la gestion des alertes et un temps médical dédié aux malades et aux professionnels de ville. Des recommandations internationales coordonnées par l’ESMO sont disponibles pour le choix des indications et des outils à privilégier dans ce nouveau parcours de soins.

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Pesticides et santé respiratoire

Les études épidémiologiques ayant évalué l’impact de l’exposition aux pesticides sur la santé respiratoire sont nombreuses. Plus particulièrement orientées vers les expositions professionnelles, elles convergent pour indiquer un effet délétère des pesticides. Il reste difficile d’identifier précisément les substances actives responsables d’une altération de la santé respiratoire, mais 17 substances (11 insecticides et 6 herbicides) ont été mises en avant, car elles sont liées à un excès de risque d’altération de la santé respiratoire dans des études épidémiologiques et sont impliquées dans au moins un mécanisme biologique contribuant au développement des maladies respiratoires (stress oxydant, mitotoxicité, immunomodulation). De nombreuses substances restent non explorées.

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Convention de Planification écologique du système de santé 2023-2028

Dans son rapport « Décarboner la santé » publié en avril 2023, le think-tank The Shift Project estime les émissions de gaz à effet de serre du secteur sanitaire et médico-social entre 40 et 61 millions de tonnes de CO2, soit entre 6,6% et 10% des émissions nationales totales.

Forte de ce constat, cette troisième convention relative à la transformation écologique du secteur de la santé s’inscrit dans la continuité des actions menées par les parties prenantes en matière de développement durable depuis 2015, tout en élargissant son champ d’action et son ambition.Cette convention se veut centrée sur l’objectif de décarbonation et de réduction des pollutions du secteur. Elle élargit le champ des parties prenantes initiales, afin d’englober l’ensemble du secteur sanitaire et médico-social et entend promouvoir la santé comme levier de la transformation écologique du système de santé, dans une logique de co-bénéfices. Elle fixe également des objectifs clairs afin de mesurer annuellement les avancées relatives à la transformation du secteur.

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