Déprescription des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) au CH Hyères

Les inhibiteurs de la pompe à proton (IPP) sont des médicaments utilisés pour réduire la sécrétion acide gastrique. Ils sont indiqués dans la prise en charge du reflux gastro-œsophagien (RGO) et des ulcères gastro-duodénaux.

Les IPP sont des médicaments référencés dans le programme d’actions de l’établissement en matière de bon usage des médicaments. Le choix s’est porté sur cette classe pharmacologique pour mettre en œuvre l’arrêté du 21 février 2023 relatif au renouvellement et à l’adaptation des prescriptions par les pharmaciens exerçant au sein des pharmacies à usage intérieur, en application de l’article L 5123-1 du code de la santé publique. La déprescription des médicaments au sein de notre établissement est une priorité.

Les patients présentant une divergence entre la prescription d’IPP et les recommandations sont inclus dans ce protocole de coopération si le médecin et/ou le patient n’expriment pas leur refus. Le pharmacien analyse le dossier médical du patient, y compris ses antécédents, prend en compte l’intégralité de sa prescription médicale et réalise un entretien pharmaceutique si nécessaire pour obtenir des informations complémentaires. La prescription est alors adaptée au regard des recommandations. Entre avril 2024 et mars 2025, 129 patients ont été inclus, entraînant 52 % d’arrêts de traitement, 47 % de réductions de posologie et 1 % de renouvellements de traitement. Dans 75 % des cas, le pharmacien a effectué l’adaptation de prescription de façon directe, et dans 25 % des cas, l’adaptation a été réalisée de façon concertée avec le médecin prenant en charge le patient. Dans 98,4 % des cas, l’adaptation a été réalisée au bénéfice du patient, seuls 1,6 % des prescriptions ayant été reprises par le médecin. Aucun événement indésirable grave associer au soin n’est survenu chez les patients inclus dans ce protocole de coopération.

Le travail des pharmaciens hospitaliers a reçu un accueil très favorable de la communauté médicale de l’établissement et a permis une amélioration de la pertinence des soins, avec 98,4 % d’adaptations de prescriptions au bénéfice du patient.

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