A l’occasion de la nouvelle édition du salon Pharmagora, Eric Baseilhac a présenté l’Association du bon usage du médicament. Il indique que l’association organisera un forum le 18 mai prochain consacré au numérique sur le bon usage du médicament.
Il explique que la iatrogénie médicamenteuse représente 10 000 décès et 130 000 hospitalisations par an, mais dans 50 à 70% des cas, ces décès et hospitalisations auraient pu être évités. « Ce n’est pas un fléau, c’est une cause, et c’est ce qui nous a mobilisés. »
Après 3 années d’actions, « le nombre de médicaments différents prescrits chaque semestre chez les personnes âgées est passé de 10,5 à 9,4. Et le nombre d’interactions médicamenteuses, nous en avions ciblé 13, a diminué dans 12 cas sur 13. »
« Nous ne voulons surtout pas stigmatiser les médicaments, qui sont d’abord là pour nous faire du bien. Mais il faut les connaître et bien les utiliser. »
Eric Baseilhac explique que les patients sont à la fois des « acteurs du bon usage qui aujourd’hui sont responsabilisés » sur la prise de médicaments et des « interfaces indispensables avec le professionnel pour orienter la prescription vers le bon usage du médicament ». Il évoque un exemple concret, le parcours de soins pour pathologies bénignes : « On va proposer dans un parcours de soins structuré, d’aller considérer le pharmacien d’officine comme le praticien de premier recours. » Il ajoute que cela représente un triple avantage : « On améliore les résultats en terme de santé publique, on désengorge les services d’urgence et on génère des économies considérables pour l’Assurance Maladie. » Il précise qu’il existe une traçabilité et que les médecins ne sont pas en dehors de ce parcours de soins.
Il ajoute que le sujet intéresse mais qu’il est nécessaire d’apporter du contenu utile et pragmatique. Il faudrait ainsi « enseigner le médicament à l’école ».
« C’est en étant transparent sur le phénomène, en le prenant en charge, que l’on optimise la crédibilité du médicament. »
Source originale : pharmaradio.fr