Les groupes de travail de l’ABUM, qui réunit une grande diversité d’acteurs de la chaine du médicament, ont réfléchi aux moyens de diminuer le risque iatrogénique et de favoriser le bon usage des médicaments. Ils ont abouti à 10 recommandations :
Chaque année en France, plus de 10 000 décès, plus de 130 000 hospitalisations et près de 1,3 millions de journées d’hospitalisations ont pour origine un mauvais usage du médicament. Dans 45 à 70 % des cas ces hospitalisations seraient évitables.
Il est essentiel que l’Etat fixe des objectifs volontaristes de réduction de la morbi-mortalité à 5 ans dans la stratégie nationale dont l’amélioration de la pertinence des soins est un des objectifs annoncés.
*Rapport sur la surveillance et le bon usage des médicaments en France. B Bégaud et D Castagliola, pour le Ministère des affaires sociales et de la santé. Septembre 2013. La documentation française
Cet Observatoire pourrait être conduit par la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques du Ministère des solidarités et de la santé (DREES).
Les indicateurs devraient notamment permettre d’apprécier les conséquences de la iatrogénie médicamenteuse en termes de morbi-mortalité, d’hospitalisations ainsi que ses marqueurs étiologiques : mésusage, surconsommation, sous-consommation, interactions médicamenteuses… en population générale et au sein de populations spécifiques (personnes âgées, femmes enceintes, pédiatrie…)
Un enseignement sur la iatrogénie médicamenteuse, spécifique à chaque profession, doit renforcer les cursus de formation initiale des professionnels de santé : médecins, pharmaciens, infirmiers, sages-femmes.
L’enseignement doit être régulièrement adapté aux défis de l’innovation, à la complexité des traitements, à l’évolution des métiers et aux changements organisationnels.
Le binôme médecin traitant – pharmacien est clé dans l’amélioration des pratiques en matière de bon usage du médicament.
Le développement de la collaboration interprofessionnelle médecins-pharmaciens doit être intégré dans le prochain arrêté fixant les orientations prioritaires du DPC (Développement Professionnel Continu) pour 2019-2022.
Un service sanitaire des étudiants en santé doit être mis en place au sein des établissements scolaires et des entreprises.
L’éducation au bon usage du médicament doit être intégrée à son programme d’actions.
En cohérence avec la priorité de santé publique définie dans la stratégie nationale de santé.
Pour sensibiliser aux enjeux du mauvais usage, détecter les signaux d’alerte et faciliter le rôle des professionnels de santé.
En cohérence avec la priorité de santé publique définie dans la stratégie nationale de santé.
Pour sensibiliser aux enjeux du mauvais usage, détecter les signaux d’alerte et faciliter le rôle des professionnels de santé.
En cohérence avec la priorité de santé publique définie dans la stratégie nationale de santé.
Pour sensibiliser aux enjeux du mauvais usage, détecter les signaux d’alerte et faciliter le rôle des professionnels de santé.
Pharmaciens et médecins doivent pouvoir échanger de manière confidentielle en temps réel.
Il est nécessaire de rendre inter-opérables les différentes messageries sécurisées existantes sur le territoire, entre elles et avec la MSSanté (messagerie historique des professionnels de santé, proposée par l’ASIP et les ordres professionnels).
Et de permettre que l’annuaire national des professionnels de santé puisse être accessible sur toutes les messageries.
Le risque iatrogénique médicamenteux est significativement augmenté chez les sujets âgés, plus fragiles, souvent « polymédiqués » et sensibles aux altérations métaboliques.
Face à la complexité de certaines situations le recours sans délai à l’expertise d’un référent médicament est utile pour adapter la prescription.
Plusieurs expérimentations loco-régionales probantes ont été réalisées qui encouragent à extrapoler cette pratique au niveau national.