Le risque majeur de l’arythmie complète par Fibrillation Auriculaire Non Valvulaire (FANV)est le risque thromboembolique, notamment celui d’AVC. La prévention de ces complications repose essentiellement sur l’anticoagulation orale, plus efficace que l’aspirine. Les AVK sont un élément essentiel de la prise en charge de pathologies thrombotiques courantes (fibrillation auriculaire, valvulopathies, thrombophlébites…). Mais les anti-vitamines K sont des médicaments anticoagulants à haut risque iatrogène . En effet, ils sont désignés comme étant les premiers médicaments mis en cause lors d’hospitalisations dues à des effets iatrogènes. En 2013 environ 1,49 million de personnes étaient traitées par un anticoagulant oral et 130 000 personnes sont touchées chaque année en France par un accident vasculaire cérébral . En 2018, 225 747 nouveaux traitements par anticoagulants oraux ont été initiés chez des patients présentant une fibrillation auriculaire, soit un taux brut de 446 / 100 000 habitants et une progression annuelle régulière sur les 10 dernières années
Dans une méta analyse de 21 essais incluant 28 044 participants (moyenne d’âge 71 ans et suivi moyen d’1 an et demi) comparativement au placebo le risque relatif (RR) d’AVC était réduit de 64% (IC 95 : 49-74%) et 22% (6-35%) respectivement sous warfarine et antiplaquettaire avec une diminution du RR de 39% sous warfarine comparativement aux antiplaquettaires. L’augmentation du risque d’hémorragie extra crânienne majeure était minime (<0,3%/ an) . Depuis 2017, plusieurs guides de pratique ne retiennent plus l’aspirine comme une option de traitement antithrombotique dans la situation d’une FANV avec un score CHA2DS2-VASc inférieur à 2 pour un homme et à 3 pour une femme . L’évaluation du risque de thrombose et du risque hémorragique du traitement anticoagulant oral est recommandée après le bilan diagnostique d’un patient atteint d’une FANV et à intervalles réguliers au cours de son suivi . Les facteurs les plus fréquents de risque thrombo-embolique sont présents dans le score clinique CHA2DS2-VASc. Ce score permet de déterminer les patients à haut risque d’événement thrombo-embolique et guider la décision d’un traitement anticoagulant oral avec une évaluation du risque hémorragique qui peut être faite en utilisant le score HAS BLED dont la validité est démontrée pour la prédiction du risque hémorragique ; un score à haut risque ? 3 nécessite une certaine prudence et une surveillance régulière suite à l'initiation du traitement antithrombotique, anticoagulants oraux ou aspirine . La recommandation française propose en première prescription une dose ajustée d’un antivitamine K, particulièrement la warfarine, en maintenant l’INR entre 2 et 3. Ce protocole réduit de 62% les accidents vasculaires cérébraux et de 24% la mortalité comparativement au placébo chez les patients atteints de FA. S’il est administré à des patients sélectionnés et soigneusement surveillés, les avantages dépassent les effets secondaires hémorragiques . En effet l'anticoagulation par la warfarine présente des inconvénients notamment un risque accru de saignements graves et nécessite un suivi médical fréquent, une utilisation restreinte des analgésiques, une surveillance des changements occasionnels dans le mode de vie et une surveillance biologique coordonnée entre laboratoire, médecin généraliste et IDE. Des recommandations, conseils pratiques d'aide à la prise en charge des patients sous AVK et des outils permettant de les accompagner (carnet patient AVK, didacticiel…) ont été publiés. Les nouveaux anticoagulants oraux directs (AOD) ont changé les habitudes des médecins dans la prise en charge du risque thromboembolique de la FANV. Trois spécialités, un inhibiteur direct de la thrombine (le Dabigatran) et deux inhibiteurs directs du facteur Xa (le Rivaroxaban et l’Apixaban) ont une AMM dans ce domaine [5]. Les avantages de ces nouveaux anticoagulants oraux sont nombreux dont le principal est la prise journalière standardisée sans nécessité d’adapter la dose à un dosage biologique. Cependant les règles d’utilisation variant d’une molécule à l’autre (dose, nombre de prises quotidiennes, adaptation de la dose à la fonction rénale, contre-indications et associations médicamenteuses dangereuses) il peut être difficile de se repérer. En conséquence la prescription d’un AVK ou d’un AOD pour un patient porteur d’une FANV nécessite d’être accompagnée d’une information et d’une éducation du patient. Objectifs généraux : A l’issue de ce programme les participants doivent être capables de : ? Appréhender l’impact des erreurs liées à la prise en charge des patients atteints de fibrillation auriculaire et traités par les anticoagulants oraux ? Prévenir au long cours le risque thrombo-embolique chez un patient atteint de FANV ; ? Contrôler le risque hémorragique d’un traitement anticoagulant oral. ? Identifier les règles d’or du suivi d’un patient sous anticoagulant Objectifs spécifiques : A l’iss

Informations sur la formation DPC :

Référence de l’action : 10802200002
Sigle ODPC : SFDRMG
Identifiant ODPC : 1080
Profession(s) visée(s) : Médecin
Type d’action : Formation continue
Format de l’action : Non présentiel
Prix de vente en € : 665,00 €
Effectif Maximum par Session : 24

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