La consommation d’antibiotiques a diminué de 15 % entre 2009 et 2018, toutes spécialités confondues, passant de 2,8 à 2,4 prescriptions pour 1 000 habitants et par jour selon un nouveau rapport de Santé Publique France qui pointe encore le fait que la consommation des antibiotiques en France en 2018 demeure encore 30 % supérieure à la moyenne européenne.
La prescription d’antibiotique est réalisée dans 93 % des cas en ville et dans 70 % des cas par un médecin généraliste.
En 2018, c’est la tranche d’âge des moins de 5 ans qui a fait l’objet du plus grand nombre de prescriptions d’antibiotiques.
Les infections des voies respiratoires basses de l’enfant sont souvent motifs à consultation, sources de prescription intempestives d’antibiotiques en dépit du fait que seules 10% d’entre elles soient des pneumonies bactériennes.
La surveillance nationale de la consommation et de la résistance aux antibiotiques repose sur 2 missions nationales de Santé Publique France : primo et Spares.
Les pneumocoques, responsables d’infections ORL et respiratoires mais aussi de méningites et de septicémies, sont les bactéries les plus résistantes rencontrées en médecine de ville.
La résistance du pneumocoque à la pénicilline était quasiment nulle en France dans les années 1980, alors qu’en 2011 elle touchait 24 % des souches, après avoir atteint un pic à 48 % en 2002.
L’apparition de la résistance est due à la surconsommation d’antibiotiques et à leur mésusage (traitements trop courts ou trop longs et parfois à une mauvaise posologie).
Concernant la pneumonie, le choix de l’antibiotique doit se faire en fonction de l’âge et sur la base des deux germes les plus fréquents (S. pneumoniae et M. pneumoniae).
L’incidence de la bronchiolite est de 5-10 % chez l’enfant de moins de 2 ans, avec un virus respiratoire syncytial (VRS) retrouvé dans 70-80 % des cas, ne nécessitant pas d’antibiothérapie.
Les objectifs généraux de ce programme visent l’optimisation de la pratique des participants dans :
– l’utilisation des antibiotiques en pneumologie pédiatrique en abordant notamment l’éducation du jeune patient et de sa famille en termes de prise en charge d’une bronchite
– le maniement d’une antibiothérapie probabiliste dans le cadre de la pneumologie, chez l’enfant sain et chez le jeune patient chronique
– la contribution au respect d’une utilisation rationnelle de cette classe médicamenteuse et à la préservation de son efficacité qui constituent un enjeu important de santé publique.
Cette action de DPC doit permettre aux participants d’évaluer et d’éventuellement modifier leur pratique dans l’utilisation de l’antibiothérapie dans les infections respiratoires basses de l’enfant.
Elle est réalisée sous forme de programme intégré mixte incorporant successivement :
• Un audit de pratique clinique non présentiel basé sur l’analyse rétrospective des 5 derniers dossiers-patients venus consulter pour une infection respiratoire basse de l’enfant, au moyen d’une grille de recueil de données de 5 indicateurs
• Une réunion présentielle en groupe représentant la phase cognitive :
Objectifs de la formation :
– Evaluer la probabilité de l’origine virale d’une infection respiratoire basse
– Utiliser l’antibiothérapie probabiliste pour une infection respiratoire basse aiguë du nourrisson
– Utiliser l’antibiothérapie probabiliste pour une infection respiratoire basse aiguë de l’adolescent
– Utiliser l’antibiothérapie probabiliste pour une infection respiratoire basse chronique de l’enfant
– Utiliser l’antibiothérapie pour traiter une surinfection de mucoviscidose chez l’enfant
– Utiliser l’antibiothérapie pour traiter une coqueluche de l’enfant
La méthode pédagogique de cette phase cognitive est essentiellement réalisée sous forme de cas cliniques interactifs suivi d’exposés avec fiches pratiques de synthèse délivrées par l’expert.
Les indicateurs de la grille d’analyse de pratique sont « critiqués » par le groupe et explicités par l’expert un par un pendant cette phase.
• Un nouvel audit de pratique clinique non présentiel à distance, réalisé après la journée de formation, mesurant l’éventuelle modification de pratique ; il est basé sur l’analyse des 5 premiers dossiers-patients venus consulter après la formation pour une infection respiratoire basse de l’enfant, toujours au moyen de la même grille de recueil de données
• L’analyse de cette seconde grille est confrontée à celle de la première et aux actions d’amélioration proposées par l’association avant la phase cognitive pour mesurer l’atteinte des objectifs de modification de pratique ; le résultat est communiqué au participant avec les voies d’amélioration encore réalisables.
Informations sur la formation DPC :
Référence de l’action : 14512200001
Sigle ODPC : AMIFORM PACA
Identifiant ODPC : 1451
Profession(s) visée(s) : Médecin
Type d’action : Evaluation des pratiques professionnelles,Formation continue
Format de l’action : Mixte
Prix de vente en € : 1 150,00 €
Effectif Maximum par Session : 35
Consultez et trouvez votre formation DPC sur le site officiel de l’Agence nationale du Développement Professionnel Continu